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 why so serious ? (rp indépendant)

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Mar 1 Nov - 18:14


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on a gathering storm comes a tall handsome man in a dusty black coat with a red right hand

Le vide transposait ses fantaisies contre les abominables murs….peint d’ombres et de tâches de phares s’évadant du monde extérieur. Oh le vide s’infiltrant dans des veines asséchées, bombardant le cœur ralenti…s’essoufflant, écrasé sous le poids d’une vie exécrable. Oh le vide…pire même que la mort pensait-il, juste des gouttes retentissant de la salle de bains et l’écho de ses mémoires poussiéreuses. Il tentait de les tirer de leurs crasses, de la boue de sentiments indifférents qui s’était incrustée, pour ressentir autre que ce terrible néant…cette dépression déroulant les escaliers vers le plus profond de son âme. Une autoroute éclairée de lumières froides, technologiques, modernes, monstruosités des mains mortelles, menant droit vers le mur. En y jetant un petit coup d’œil, Takeshi avait presque envie de rire à la vérité fracassante…le capot ayant sauté, les vitres détruites…il se réchauffait les mains auprès d’un feu malin. Un païen dansant aux rythme des flammes de la volupté, du péché originel : il en connaissait trop et les autres trop peu. Il savait ce qui pouvait tirer cette Terre de l’enfer dans laquelle elle se complaisait.
Il ne le savait que trop bien, mais on lui demandait de se la fermer. De gouter au liquide cramoisi à force de se mordre la langue, de s’abreuver de sa propre misérable existence pour un cycle sans fin. Séraphin déchu…ses cicatrices peinaient encore à se recouvrir d’une peau neuve et fraiche…abandonne donc ton couteau Takeshi, stoppe donc d’ouvrir ceux qui devraient guérir. Ceux qui ont fait bien mieux que toi au final et qui t’ont oublié. N’était-ce pas ton but premier ? Fuir pour être mieux pardonné…un pèlerinage corrompu par ton esprit barbouillé. Tous les êtres menaient leurs batailles lorsque la solitude venait contrer leurs rires ou l’insensible rationalité, Takeshi était dans les tranchées, suffoquant, tremblant, tentant d’extirper une grenade de son blouson…d’attaquer des démons immortels…des guerres à n’en plus finir, des mines explosant à chacun de ses battements de cœur…s’il pouvait se tirer une balle. Où est-ce qu’il logerait la première ? Tempe ou poitrail ? Vers le Styx ou l’Eden pestiféré ? Voilà une question qui pouvait bien l’occuper des heures, rongeant le sommeil comme un acide lancé à la figure d’un homme…On y découvrait le muscle, l’os même de son éternelle errance : la haine. Une colère qu’il materne depuis des années à présent, à moitié incinéré, à moitié reposant dans les ombres. Il tentait de contrôler ce feu de joie qui consumait sa personne, avec précaution pour que les cendres ne reprennent pas…soufflant dessus…quel idiot, le vide…ce même vide venait nourrir son chaos. Un festin…le dernier avant l’apocalypse. Et il portait un toast, levant sa bouteille de bière vers le rien ambiant…c’est que l’alcool était devenu son sang, et l’insignifiance sa chair. Qu’un sourire massacre son faciès, il en avait l’habitude à présent. Mieux vaut en rire qu’en pleurer, n’était-ce pas ça le dicton populaire ? Se transmettant de génération en génération, ouais, comme une putain de prophétie, de vérité générale. Des enfants meurent dans les rues maladroites, rions mes chers ! Pétons-nous le bide de vin et de mets gourmets tant qu’on peut ! Des mères se déchirent le sein à des pertes inestimables, rions encore ! Toujours plus ! Que notre plaisir retentisse partout et gicle, apothéose de la puissance, contre leur face de chiens. Les sales bâtards. Rions…Rions à la prochaine vie détruite, rions à la balle logée dans sa cuisse, rions à la misère du peuple, rions bordel ! Que le rire déchire nos ventres engraissés, que l’argent nous emplisse !!! Oh oui…Takeshi n’attendait que de serrer le bois de sa batte usée, et de déchiqueter, de détruire tel un chien enragé ces gouverneurs. Ces fous…et on le traitait de malade ! Mais Takeshi ne rigolait pas lui quand un môme perdait trop vite pied…quand il se laissait submerger par les voiles de la Faucheuse. Cette pute qu’il aimait bien au fond…à force de la côtoyer, on s’rendait compte qu’elle était plutôt mère de tout, et était certainement la plus juste. Une justice sauvage…brutale et animale, remontant aux sources des veines humaines. Takeshi aimait ça. Penser qu’il réveillait l’instinct primaire chez les autres le réjouissait. Vers des émotions plus brutes, il allait. Elles se ressentaient pleinement celles-là, avec tout le corps, tout le cœur, toute l’âme.
Il acquiesça seul à cette idée. Au fond, c’était peut-être le seul illuminé de cette planète, le seul portant la vérité comme Atlas son ciel bien trop lourd. Le dos courbé, il prenait les coups, martyr du peuple. Oui c’était cela…il était un martyr…le seul pouvant ouvrir les yeux de tous. Décapsulant une autre bière, il se leva de son lit, les cheveux troublant sa vue peu développée dans l’obscurité, reine de sa chambrette. Les pas le guidant vers le miroir de la salle de bain…qu’il détestait cette peinture-ci. Cette vision encapuchonnée de folie. Il était bien conscient de ce qu’il avait, il savait très bien ses troubles, ce gamin, mais il se pensait plus sain d’esprit que les autres. Ceux qui détournaient le regard, peureux, de leur connerie. C’est que les humains appréciaient toujours le macabre. La sublime morbidité, jouer avec la mort avec des pincettes n’osant pas la saluer d’une bonne poignée de main comme Takeshi pouvait le faire. Peut-être même partager une cigarette ou deux en attendant le prochain heureux élu à quitter ce sol merdique. C’était fou…à chaque incident, tout le monde ralentissait pour observer, satisfaire pleinement sa curiosité, à chaque condamné on écrivait de longs pavés décrivant son agonie, à chaque pendaison, on se rassemblait par foule, invoquant dans nos cries, la rage et le malin. N’oublions pas d’aller prier le petit jésus le dimanche matin, surtout. Lavons-nous, sombres hypocrites, de notre malsaine obsession pour l’interdit…depuis le début, Eve n’avait été que la plus vraie de tous. Et l’enfant des rues…le roi tokyoïte, savourait lui aussi sa pomme.
Attrapant les peintures trainant dans le lavabo, il embourba ces traits qu’il détestait tant. Il s’était toujours trouvé plus ou moins laid…mais le voilà déformé par sa juste perversité. Anti-héros serait-il en cette nuit où tout était possible.
Savaient-ils qu’il était de retour ? Ils ont eu de belles vacances…retrouvant leur routine préfabriquée,  oubliant les leçons que le grand-frère des masses avait prodigué. Il était surement temps de leur rappeler qui gouvernait réellement les veines de cette ville…qui empoisonnait le goudron qu’ils anesthésiaient. Mais où en était le battant ? Le ministère intérieur…reine de cette essaim de corruption et perversion. Les postes de police aussi…Le gourou réfléchit, à comment marquer son grand retour parmi les sévices, les ténébreux justiciers.
Il réfléchit…non, laissa l’animal en lui chanter, hurler à la lune tranchante.
Il réfléchit…non…pas lui…Mais le Joker le fit. Et avec un sourire tranchant, s’il-vous-plait.
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