hé, soren. parfois je me demande si tu te souviens de la première fois où tu m'as adressé un sourire. c'était mémorable ! ta mère commençait à se demander si on s'entendait vraiment... mais tu étais bougrement chiant ! enfin, est-ce que cela à changé ? ... *rire* je plaisante. moi en tout cas, je m'en souviens comme si c'était hier. -oui rappel toi. il pleuvait.

ton père quitte la maison. tu dors là ce soir. avec lui. cela ne sera pas la première fois mais tu aimerais bien qu'il t'adresse la parole. du moins, plus souvent. qu'il soit aussi plus agréable. -quel sale gosse. tu le rejoins tout de même dans sa chambre. tu lui souris naturellement, comme à ton habitude. tu poses ton sac prêt de l'entrée puis tu vois là, un livre posé sur sa table de chevet. tu oses t'en approcher, te bercer de quelques lignes avant de t'asseoir sur le bord du matelas.

le ciel gronde -hurle sa fière allure et il pleure. tu relèves doucement ton regard vers la fenêtre puis tu le sens lui, derrière toi. crispé. tu le regardes, tu essaies de comprendre. un nouveau grondement  : c'est cela, qui l'effraie. tu n'es pas magicien, tu ne peux pas arrêter le mauvais temps. tu n'es pas voyant, tu ne peux pas prétendre lui dire que cela se terminera bientôt. (oui, je ne suis pas toi, soren). alors en ramenant t'es jambes, ton dos s'appuyant contre le mur et les coussins présent, tu oses -pour la première fois, le prendre contre toi. t'es gestes, bien que maladroits offrent réconforts et douceur ; chaleur et bienveillance. ce qui perdurera, n'est-ce pas.

tu le gardes contre ton corps et tu prends son livre. tu lui fait penser à autre chose. et puis tu le regardes. tu lui souris. et il te le rendit. demain on ira jouer dehors. il fera beau. une promesse qui sonnera là, comme l'annonce d'une vie commune.